Secrets(Gérard-Jean Muller)

Mon petit éditeur, ISBN : 978-2-7483-9743-7 (19 euros)

 

D’après une source wikipédia, le roman mémoire est un genre littéraire dans lequel le récit, bien que fictif, est présenté sous la forme de mémoires (http://fr.wikipedia.org/wiki/Roman-m%C3%A9moires).

Secrets, s’inscrit dans ce registre. J’ai donc passé un bon moment entre rêve et réalité (même si le narrateur décrit quelque relation avec un des membres des Pink Floyd, parce que là, je lui aurai bien tiré les vers du nez).

Bref. Entre carnet de bord (dévoilé en italique) et récit, les évènements s’enchainent en laissant le héros (et le lecteur) dans le flou le plus obscur. Et ça lui va, il se laisse porter par la vie.

L’histoire se déroule sur un peu plus d’un an, pendant son service militaire (1969/1970) qu’il effectue dans un premier temps au creux d’un sous-marin (La Galissonière). Il y est médecin.

Mais je n’ai pas uniquement découvert la vie à bord. Parapsychologie et perception inconsciente s’y mêlent. L’armée s’est rapprochée de chercheurs sur le sujet et moi, lecteur, je le sais puisque je suis un peu documenté. Je ne suis donc pas étonnée de voir armée et paranormal se côtoyer.

Mais j’arrête là, si j’ai titillé votre curiosité...

 

Cela dit, ce texte est si bien référencé que j’ai eu envie de croire en une véritable biographie.

L’auteur, et je pense que c’est le must de ce livre, pousse son auditoire à réfléchir sur la présence de l’humain sur terre et dans la mer. Sur son interaction avec le milieu qui nous entoure. Le tout sans fioriture aucune, sans noyer le quidam que je suis : un peu au courant, mais sans plus.

Au fil du récit, la musique prend de l’importance dans ce sens que minéral, végétal et animal dégagent leur propre symphonie qu’il est intéressant d’entendre pour simplement évoluer dans notre vie quelque soit l’endroit où l’on se trouve. Entre des tours, sur le bitume, au pied des montagnes, etc.

Il évoque aussi l’intelligence de l’intuition, celle qui s’oppose à la raison. Et même si je sais qu’on en parle depuis plusieurs années, j’ai apprécié la piqûre de rappel.

Et puis, s’appuyant sur de véritables recherches scientifiques (Weiskrantz d’oxford, par exemple) il étaye ses propos de manière claire, sans à priori ni parti pris religieux ou ésotérique et c’est ce que j’ai aimé dans ce livre.

Je fini cette chronique par cette citation page 126 : « Le mental intuitif est un don sacré et le mental rationnel est un serviteur fidèle. Nous avons créé une société qui honore le serviteur et a oublié le don ». (d’Albert Einstein).

Tout est dit.

Elisabeth charier