A la recherche de l’Ami, tome deux : la fourmi (de F.E.H. Hope)

Editeur : I. Langevin, ISBN : 978-1-4477-2313-4

 

La suite de ce coup du cœur tant attendu :

Après le combat, Amoulette passe l’hiver dans une yourte au milieu d’un village mongol.

Ainsi, le lecteur apprend les rudiments de cette vie de nomades, ses us et coutumes.

Descriptions précises. Je me suis vue au chaud, entourée de couleurs chatoyantes, d’odeurs fortes. Puis au printemps, je suis sortie avec le convalescent et, avec lui, j’ai admiré les lointaines montagnes à l’horizon de cette plaine immense où vivent en liberté, chèvres, chevaux et moutons.

 

Petit aparté : j’ai lâché des larmes page 92 (alors que d’ordinaire, ça ne m’arrive jamais)

 

Bref. À peine guéri, l’homme doit reprendre la route.

D’épopée intérieure en aventure extérieure, le réel se fond dans l’irréel et parfois, souvent, j’ai mélangé les deux, comme lui. Aux limites du délire schizophrène duquel seule la chamelle, qui a décidé de l’accompagner dans ce périple, le sort. Sort le lecteur. Blanche encre le lecteur dans le concret. Amoulette vit des instants terribles.

 

Nous voilà donc engagés dans une traversée du désert étrangement balisée d’obstacles, d’enseignements aussi. Sur l’homme avec un grand H et ses différentes réalités, sur une bonne façon d’apaiser le mental, lâcher du lest un peu.

 

Extrait page 362 : [« Pour reposer ton corps, il faut que tu commences par vider ton esprit, pour cela ferme les yeux ! Visualise une barque sans rames, sans occupant, une barque qui stagne sur une surface d’eau sans courant, sans vague, dans un endroit paisible. Refuse tout oiseau et ne vois que cette barque en premier plan, à quelques mètres seulement de sa rive pourvue d’arbres et de buissons, change à ta guise le panorama mais évite toute créature et tout mouvement ! »]

 

De l’action, du fantastique, des pensées philosophiques abordables au commun des mortels dont je fais partie (sensible et très moyennement instruite), j’aime et j’ai été grandement servie, il se passe quelque chose jusqu’au bout, jusqu’à la page 442.

Elisabeth charier

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Commentaires: 1
  • #1

    monyclaire (mardi, 02 juillet 2013 08:35)



    Tome deux de ce récit fantastique.
    Comme beaucoup de lecture, chacun peut l'interpréter à sa façon. Peu encline à me plonger dans le fantastique, j'ai préféré m'en tenir à ce que chaque phrase, chaque mot voulait exprimer, en allant au delà des métaphores, des aventures extra-ordinaires qui arrivent à notre héros...J'ai savouré cette quête, ce long chemin qui n'a d'autre but que de mettre le héros face à lui même, ses faiblesses, ses peurs, mais aussi et surtout, sa faculté d'adaptation, sa rage et son envie de réussir. Prendre exemple sur la fourmi. Jamais elle ne renonce.
    Le héros a grandi, mûri par rapport au tome un. Derrière chaque question, il pressent qu'il va trouver une réponse. Il a accepté le fait que chaque épreuve est nécessaire. Il a compris que c'est dans sa foi dans sa réussite, avec sa motivation, qu'il peut gagner. Y croire, toujours. Ne pas se laisser décourager par les apparences, ne pas abandonner, jamais. Avancer, toujours, pas après pas, avancer.
    J'ai aimé aussi la présence de Blanche. Pour moi, elle représente surtout le fait que dans la vie, il faut savoir aussi demander de l'aide et ce n'est pas toujours le plus facile. Blanche est là, très présente, elle est rassurante.
    Et puis pour ce livre, j'ajouterais une autre facette, très personnelle. Je me suis sentie tant de fois concernée dans ce récit, je me suis demandé si H.O.P.E ne m'avait pas suivie, lors d'un de mes périples...J'ai retrouvé mon agacement lorsque le chemin me fait entrer dans une ville un tant soi peu touristique et que je me retrouve plongée dans ce monde du paraître, ces marchands du temple, cette société de consommation. La rencontre avec les touristes est souvent franchement insupportable.
    La rage de réussir, la quête personnelle, le retour vers soi, les souffrances, l'envie d'abandon, mais le désir de réussir, d'aller au bout, le bonheur d'y arriver... Ne pas regarder trop loin devant, penser seulement à l'arrivée du jour.
    Ne plus avoir peur de la solitude mais au contraire la rechercher, par besoin. La solitude permet la méditation. Ne pas chercher à se fuir mais, au contraire, s'accepter en tant qu'individu car aussi loin que l'on aille, on s'emporte toujours avec soi...
    Notre héros a parcouru un bien grand chemin, sans doute n'est-il pas encore arrivé là où il doit aller mais...Arrive-t-on jamais ? La quête de soi même n'est jamais terminée...
    PS : Le côté « obéissance » me dérange un peu mais il faut bien laisser à l'auteur le libre choix de ses idées !!!
    A savourer...Pour méditer...Pour peut être oser aller au delà des limites qu'on se crée...Pour franchir ce premier pas, le plus difficile, sans doute, celui qui nous permet de commencer notre chemin, celui de notre quête personnelle...Pour le plaisir d'un bon moment de lecture, aussi...