Les étrangers du temps de Corinne Gatel-Chol

(Pas de description de couverture, j’ai lu un PDF)

 

Martin, prof d’histoire, sort son fils, Hadrien, d’une sombre affaire de drogue qui secoue le lycée grâce à son statut. Avec sa femme, il rachète un vieux château dans lequel ce jeune homme de dix-huit ans va trouver le carnet d’une bonne. Colombe.

Ce récit est construit en deux temps se chevauchant. D’un côté, la vie d’Hadrien et sa famille de nos jours, et de l’autre, en 1896, celle de colombine et de ses maitres.

Un déroulé haletant et habillement mené. Je me suis mise tour à tour à la place d’Hadrien, de sa maman, de son père, de sa sœur jumelle… de Colombe.

Extrait (de ce qu’il se passe dans la tête d’Hadrien quand il a pris une pilule) :

« … Une énorme vague houleuse déferla soudain sur lui et le secoua comme un esquif, s'emparant jusqu'à l'intérieur de son corps. Un roulis nauséeux fait de rancœur et de hargne. Au lieu d'être heureux pour sa sœur, il éprouvait, en écoutant son aventure, comme une haine malsaine, une colère immorale. Sa sensibilité, exacerbée, était en transe. Il pouvait ressentir jusqu'au bout de ses terminaisons nerveuses la tension que l'instant présent lui procurait.

Ses doigts se crispèrent. Il aurait voulu serrer quelque chose aussi il empoigna le banc. »

 

L’aventure que vit Hadrien est palpitante, mais il ne le sait pas. Je ne me détache pas de lui lorsqu’il explore les caches de ce château délabré aux multiples passages secrets.

Intéressant aussi de voir comment les servantes, palefreniers et autres, organisaient leur quotidien en 1896. Pour avoir lu des sujets similaires sur cette époque, je peux dire que l’auteur s’accorde à la réalité de ces temps-là, comme il colle au mental de son héros aux allures d’antihéros. Sans déroger d’une phrase.

Le récit louvoie entre été 1896, été contemporain et le journal de Colombe sans perdre le lecteur, avec fluidité. J’ai adoré.

Elisabeth charier

 

 

 

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